Monet, Claude
5 lettres autographes signées , à divers correspondants.
1880-1925 .
9 pages in-8 (210 x 133 à 180 x 115 mm), deux enveloppes à l"adresse de Vittoria Pica.
Bel ensemble où il est notamment question de la souscription lancée à l"initiative de Monet pour racheter Olympia à la veuve d"Édouard Manet, de son ami Renoir, de ses travaux et de ceux du critique d"art Vittorio Pica.
- À un ami. Vétheuil 28 juin 1880 . " Je compte venir à Paris après demain mercredi pour y passer la journée seulement si par hasard vous pouvez disposer d"un moment pour venir avec votre ami rue Vintimille 20, vous serez sûr de m"y trouver de 2 à 5 heures et je vous montrerai quelques nouvelles toiles ".
- À Georges Petit. Giverny par Vernon 11 octobre [18] 89 . " Avez-vous pensé à la souscription Manet . Vous seriez bien aimable si vous croyez pouvoir obtenir quelques souscriptions de vous en occuper de suite, j"en ai eu de nouvelles, entre autres Puvis de Chavanne, et j"en suis à plus de quinze mille francs. Je compte sur votre obligeance pour vous en occuper. Voyez Cazin, Gervex enfin qui vous pensez susceptible de souscrire. Mais il faut se hâter et que ce soit vite terminé avant la clôture de l"exposition ".
C"est en mars de l"année suivante que le tableau de Manet pourra être offert à l"État - grâce à cette souscription publique qui recueillit près de 20 000 francs - et remis au musée du Luxembourg, avant d"être attribué au musée du Louvre, et aujourd"hui affecté au musée d"Orsay.
- À Vittorio Pica. [Giverny par Vernon] 12 avril 1907. Le co-fondateur de la Biennale de Venise ("L"Arte Mondiale"), lui a envoyé des études parues dans la revue italienne Emporium . Étant " en pleine phase de travail ", c"est avec retard que Monet répond à l"envoi de ces brochures : " je ne puis que vous en remercier ainsi que de celle que vous avez consacré à mon ami Renoir mais comme j"ignore votre langue, je ne peux guère vous en rien dire, si ce n"est, d"après le peu que j"en ai pu saisir, que j"ai trouvé les éloges un peu excessifs. Je vous le dis sans aucune fausse modestie ".
- À Vittorio Pica. [Giverny par Vernon] 21 septembre 1908 . À nouveau absorbé par son travail, il a négligé sa correspondance mais il le remercie de l"envoi de son bel ouvrage sur l"art impressionniste [ Gli impressionisti francesi , Bergame, 1908].
" Croyez que je suis très touché de votre marque de sympathie. J"aurais même été très heureux de faire votre connaissance. Mais je vais moi-même m"absenter à la fin de ce mois pour un petit voyage à Venise. J"espère donc qu"une autre occasion se présentera pour favoriser notre rencontre ".
- À René Delange. [Giverny par Vernon] 18 janvier [19] 25. " Ne croyez pas, je vous en prie, que j"ai oublié ma promesse de vous convier à déjeuner, ce n"est que partie remise mais depuis votre dernière visite où je vous ai si mal reçu et dont je m"excuse encore et vous prie de m"excuser de nouveau auprès de M. et Madame Mossé, depuis ce jour ce n"est que dérangement et découragement. Bref, je suis sur les dents sans un instant à perdre. Dès que possible je vous ferai signe "…